Wednesday 14 May 2014

Mon intime conviction - Tariq Ramadan

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 §  Nous voici revenus de la dangereuse « politique émotionnelle ». L’autre nom de cette politique qui joue de l’émotion est « le populisme », et aucune société contemporaine n’en est définitivement protégée. Les anciens racismes peuvent encore habiter notre avenir.

 §  Il faut pour cela dire « nous », ensemble, contre la pauvreté, la marginalisation sociale, le chômage et l’insécurité. S’engager ensemble pour la dignité des êtres humains, des exclus, des sans-papiers, des immigrés et pour celle de ces femmes et enfants devenus les marchandises d’un nouveau type de traite d’esclaves, de la prostitution à l’exploitation inhumaine. «Nous», ensemble pour refonder un projet de société plurielle et plus juste,
une société qui dépasse les perceptions et qui offre connaissance et respect en renouant avec l’essence de l’acte politique (confrontant des visions, des philosophies de la gouvernance, des idées et des stratégies d’actions).

 §  Les pensées évoluent et il faudra du temps, beaucoup de temps, pour dépasser les crispations actuelles. Cella dépendra de l’engagement de femmes et d’hommes déterminés à changer les choses, à valoriser les différences et à célébrer les nouvelles visibilités culturelles et religieuses. Sans rejet mais également sans naïveté. Le débat doit rester ouvert et critique. Il s’agit d’aller au-delà des perceptions, mais également des déclarations de bonnes intentions.

 §  Il s’agit de rester fidèle à soi-même et d’accepter de confronter ses perceptions avec les analyses simplistes ou les manipulations idéologiques, de déterminer ses objectifs, de connaître ses amis et de connaître les horizons de l’adversité. La route est longue mais il n’est pas d’autre choix que celui d’accompagner l’histoire, de dépasser le transitoire et de réformer ce qui peut l’être : nos intelligence, no arrogances, nos peurs, nos doutes, nos aveuglements. J’essaie, autant que faire se peut, de cheminer dans le bon sens, et mon intime conviction est que ce sera long, difficile, mais que l’avenir reste ouvert.

 §  A « nous » de nous engager, avec l’humilité de ceux qui essaient et l’ambition de ceux qui servent. Il faut désormais faire entendre la voix de ceux qui construisent des ponts et permettent des rencontres, et non plus seul vacarme de ceux qui détruisent et cloisonnent à développer un vrai pluralisme, une philosophie assumée du pluralisme.

 §  … je me situe dans le courant réformiste et il s’agit pour moi, à partir des sources scripturaires, de rester fidèle aux principes de l’islam tout en tenant compte de l’évolution des contextes historique et géographique… Je ne perdrai pas ici mon temps à essayer de me défendre : je n’en ai ni l’envie ni le temps… Je sais que je gêne et je sais qui je gêne.

 §  L’islam occidental, comme l’islam africain, arabe ou asiatique est une réalité. L’islam est bien sûr un et unique sur le plan des principes religieux fondateurs, mais il intègre diversité d’interprétations et pluralité des cultures. Son universalité provient d’ailleurs de cette capacité à intégrer la diversité dans son unicité fondatrice.

 §  … à l’âge de dix-huit ans-, j’avais parcourus le tiers-monde, de l’Amérique du sud à l’Inde, en passant pas très nombreux pays du continent africain… Enseignant puis très jeune doyen dans un lycée genevois, j’avais lancé des opérations de sensibilisation à la solidarité dans les écoles, les collèges et les lycées… En tant qu’enseignant, j’avais écrit trois livres avec mes élèves afin de l’exposer à la vie, à l’environnement et aux défis de la société. Un ouvrage collectif sur les personnes âgées et la mémoire (Le sablier fendu), un autre sur la marginalisation et l’échec, scolaire (En rouge, dans la marge), un dernier enfin sur la diversité (Un point commun, la différence).

 §  … j’ai alors compris que rien n’est jamais acquis et que nos fragilités restent, malgré les masques de la force. La force, finalement, c’est d’assumer ses fragilités et non se persuader qu’on les a dépassées, à moins que le fait de les dépasser consiste simplement à les assumer…

 §  Il faut commencer par le sourire, la dignité, la culture qui façonnent l’être avant de réduire à une somme de besoins dont « je » serai solidaire.

 §  Des années plus tard, j’ai démissionné de mon poste de doyen et de celui de président de l’association Coopération-coup de main qui mettait en avant cette fameuse « pédagogie de la solidarité » ; j’avais besoin de changement et d’un retour aux sources de ma foi et de ma spiritualité. .. Mon temps était alors dédié à la lecture (et un peu aux sports), et j’avais l’habitude de me plonger dans les textes entre cinq et huit heures par jour.

 §  De mon côté, je m’étais imposé un programme astreignant avec l’objectif de couvrir en vingt mois un programme de formation universitaire de cinq ans. Le mode de formation traditionnel (avec un savant – ‘âlim, en cours privé) me permettait un rythme individuel et intensif qui commençait tous les jours a 5 heures et finissait à 23 heures ou minuit. Je n’oublierai jamais cette période de formation : intense, difficile, mais si lumineuse et éclairante. Grâce à Dieu, j’ai atteint mes objectifs et je n’ai cessé de poursuivre ma formation par les lectures, des rencontres, et bien sûr l’écriture d’articles et d’ouvrages sur l’islam en général ou le droit et la jurisprudence islamique (fiqh) en particulier.

 §  Un médiateur est un pont, et un pont n’appartient jamais à une seule rive. Il est toujours un peu trop de  « l’autre côté », toujours soupçonné de « double » loyauté. Ainsi, j’était toujours « un peu trop occidentalisé » pour certain musulmans, et « un peu trop musulman » pour quelques Occidentaux.

 §  Aux musulmans je répète que l’islam est une grande et noble religion, mais que tous les musulmans, ou les sociétés majoritairement musulmanes, ne furent et ne sont pas – de loin – à la hauteur de cette noblesse, dans l’histoire comme à l’époque contemporaine. Une réflexion critique s’impose sur la fidélité à nos principes, notre regard sur l’autre, les cultures, les libertés et la situation des femmes.

 §  Le monde musulman traverse une crise profonde. Les sociétés majoritairement musulmanes sont plus souvent à la traîne sur le plan économique, elles ne présentent la plus part du temps aucune garantie démocratique, et quand elles sont riches, elles ne contribuent à aucun progrès intellectuel et/ou scientifique.

 §  Ici aussi, il s’agit de peurs et de souffrances : la peur de la dépossession de soi, de la perte de repère, de la colonisation de l’intime, et des contradictions du quotidien avec le lot de souffrances personnelles et psychologiques que cette expérience implique.

 §  Il faut tenir compte d’une telle donnée psychologique en entamant cette discussion : les gens ont peur, ils sont habité de tensions et de doutes qui produisent parfois des réactions passionnées, émotives, voir tout à fait incontrôlées et excessive.

 §  A contre-courant de ces phénomènes (qui touchent tous les acteurs de la même façon), nous avons besoin d’une démarche éducative s’appuyant sur une pédagogie qui tienne compte de l’état psychologique des femmes et des hommes sans les culpabiliser (ni les stigmatiser). Une telle démarche s’efforce d’expliquer, de nuance et de réfléchir en miroir. A l’évolution de la peur et du doute il faut répondre par une révolution de confiance, en soi et en l’autre ; a la surdité et au rejet émotif il faut répondre par l’empathie intellectuelle qui oblige à mettre à distance ses émotions négatives et à en faire la critique constructive. C’est une démarche longue, exigeante, dialectique et forcément de terrain. Elle ne peut se réaliser que dans la proximité, et exigera au moins une cinquantaine d’années d’accoutumance. C’est long … et pourtant si peu sur l’échelle de l’histoire.

 §  Sur le terrain, les activités sont de plus en plus ouvertes sur la société, et de nombreux savants et leaders, femmes ou hommes, établissent localement et nationalement des ponts avec leurs concitoyens et les autorités politiques. Il s’agit bel et bien d’une révolution silencieuse qui n’intéresse pas directement les médias, car elle e fait dans le temps plus long des générations.

 §  Etre un Occidental musulman, c’est aussi vivre la tension spirituelle d’une foi appelant à libérer l’être d’un quotidien qui semble la contredire et l’emprisonner. Une expérience également difficile pour le bouddhiste, l’hindou, le juif, le chrétien… une expérience difficile pour tout être humain qui désire rester libre, avec ses valeurs, et qui aimerait également offrir à ses enfants les instruments de leur liberté. Il serait bon, au cœur de tous ces débats, de ne pas négliger cette dimension religieuse, spirituelle et philosophique essentielle.

 §  … qui sommes-nous au cœurs de ces bouleversements ? la question de l’identité est née de ces troubles profonds. Quand tant de gens autour de nous, dans notre propre société, ne nous ressemblent plus et paraissent si différents, on ressent naturellement le besoin de se définir.

 §  La réaction est compréhensible, mais ce qu’il importe de retenir ici est qu’il s’agit d’abord d’une réaction à une présence ou à un environnement qui nous semble étrangers.

 §  Il s’agit de savoir qui l’on est et, clairement, qui l’on n’est pas.

 §  Il faut accéder à une vue plus ample de soi et ses concitoyens : chacun de nous a de multiples identités qu’il doit accepter, nourrir et enrichir. Depuis longtemps, je répète aux musulmans et à mes concitoyens que je suis suisse de nationalité, égyptien de mémoire, musulman de religion, européen de culture, universaliste de principe, marocain et mauricien d’adoption. Il n’y a là aucun problème : je vis avec ces identités et l’une ou l’autre peut devenir prioritaire selon le contexte et la situation. Il faut même ajouter d’autres dimensions à ces identités : le fait d’être un homme, d’avoir un certain statut social, une profession, etc. Nos identités sont multiples et toujours en mouvement.

 §  Cette question ne relève pas du conflit des identités, mais de la cohérence de la conscience qui marie ces dernières autour d’un corps de principes dont l’usage, pour être juste, ne peut être sélectif et doit demeurer critique autant qu’autocritique. 

 §  Des nombreux musulmans – des ‘ulamâ autant que des simples croyants – se sont opposés à l’idée qu’il puisse y avoir un « islam occidental » ou un « islam européen » différent de l’« islam » un et unique. Ils voyaient derrière cette appellation une tentative de division, de dénaturation, voire de réforme dangereuse. Dans d’autres milieux, des sociologues affirmaient qu’il n’a avait pas « un islam », mais « des islams » très différents selon les interprétations ou les sociétés, et qu’il fallait aborder cette diversité de façon circonstanciée.

 §  Il faut d’abord s’attacher à distinguer ce qui est religieux de ce qui est culturel dans la façon dont ils conçoivent l’islam alors qu’ils viennent du Pakistan, de Turquie ou des pays arabes. Il n’est pas de foi ni de religion sans culture, ni de culture sans substrat religieux, mais la religion n’est pas la culture : l’opération de distinction n’est pas aisée, mais c’est l’exil qui rend cette différenciation nécessaire, difficile et, à terme – paradoxalement-, de plus en plus aisée.

 §  L’islam occidental est aujourd’hui une réalité : des femmes et des hommes ont comme première langue l’anglais, le français, l’allemand ou l’italien, ils sont imprégnés des différentes cultures occidentales, et malgré l’image négative véhiculée par certains médias, courant politiques ou lobbies, ils se sentent chez eux en Amérique, en Australie ou Europe, désirent y construire leur avenir et y éduquer leurs enfants. Le nombre croissant de convertis – qui, hier, s’ « arabisaient » ou se « pakistanisaient » pour se sentir plus musulmans -, est devenu aujourd’hui un vecteur plus positif de l’acculturation des musulmans, puisque ceux-ci prennent des responsabilités et assument de plus en plus leur héritage occidental et européen.

 §  Les musulmans ont souvent psychologiquement intégré cette perception (que l’on projette sur eux) et ils se présentent aussi comme des « minoritaires » en confondant la réalité chiffrée de leur communauté religieuse et le sens et la teneur légale de l’appartenance citoyenne. Or, dans l’ordre de la citoyenneté, du rapport à la loi ou du traitement de l’individu, le concept de minorité est inopérant : il n’existe pas de « citoyenneté minoritaire » ! il importe donc de lutter contre cette mentalité de « minoritaire » et de s’inscrire pleinement dans la participation citoyenne sur un pied d’égalité et avec majorité.

 §  … on invite les musulmans à se prendre en charge et à se libérer de mentalité de victime. C’est un défi majeur : il est urgent de cesser de blâmer « la-société-qui-nous-aime-pas », « l’islamophobie », ou encore le « racisme », et de justifier ainsi une passivité coupable.

 §  Le discours sur la société environnante et la culture occidentale doit changer de ton et d’orientation : il est impératif d’encourager les musulmans à contribuer aux cultures américaines, australiennes et européennes qui sont désormais les leurs. La créativité, la contribution et la production en matière d’art, de musique, de cinéma, de littérature sont à encourager, de même d’ailleurs que la lecture d’ouvrages de tous horizons. Cette ouverture dans la confiance, cette confiance en sa richesse qui peut contribuer et offrir, cette présence dans l’échange…c’est cela qu’il faut encourager à plusieurs niveaux et dans différents domaines sociaux, politiques, culturels et sportifs bien sûr.

 §  Je l’ai dit et répété : l’islam n’a pas de problème avec les femmes, mais il apparait clairement que les musulmans ont effectivement de sérieux problèmes avec elles, et il faut en chercher, de l’intérieur, les raison et parfois les (discutables) justifications… il importe donc de mener un travail critique approfondi et de pousser les femmes à s’y engager, en acquérant les connaissances religieuses nécessaires pour développer des lectures féminines nouvelles. Il faut qu’elles soient présentes dans les espaces de décisions de la communauté religieuse, dans les organisations, les conseils de gestions des mosquées, etc. On doit bousculer les choses pour que les femmes trouvent leur juste place, mais elles doivent aussi se mobiliser : elles n’obtiendront rien si, de leur côté, elles cultivent une attitude de victimes ; on le voit aujourd’hui, partout où les femmes ont accès à l’instruction, à l’éducation islamique, et même à l’engagement communautaire et social, elles font mieux que les hommes : meilleurs résultats, plus d’engagement, plus de rigueur et de sérieux. La réalité et les chiffres parlent d’eux-mêmes. 

 §  Au demeurant, j’en appelle à un sentiment exactement opposé : parce qu’il y a des victimes réelles, il faut s’opposer à toute tentation de victimisation et se prendre en charge pour revendiquer ses droits.

 §  Au nom d’une idée reconstruite de son identité et d’une représentation de soi sélective et très idéologique, les États-Unis, le Canada, l’Europe, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande semblent, en effet, accepter de trahir au passage quelques-unes de leurs valeurs démocratiques fondamentales. Le danger est réel.

 §  Nous avons aussi besoin de quelques journalistes courageux(ses) qui osent aller contre les opinions établies, questionnent les certitudes et posent les bonnes questions. Elles/ils se font de plus en plus rares mais elles/ils existent et leurs contributions sont essentielles. 

 §  L’Occident comme l’Europe doivent se réconcilier avec la diversité de leur passé afin de maîtriser le pluralisme impératif de leur avenir. L’approche réductrice du pape, et de ceux qui secouent l’épouvantail du dangereux pluralisme culturel, n’aident pas à la réalisation de cette réappropriation. Il appartient aux universitaires et aux intellectuels musulmans ou non, de leur prouver –par études historico-critique – qu’ils se trompent historiquement autant que scientifiquement. 

 §  Il importe de montrer que la mémoire sélective qui tend à « oublier » les apports décisifs de penseurs musulmans, dont le rationalisme était actif – tels que al-Kindî (IXe), al-Farâbî (Xe), Ibn Sîna (Avicenne, XIe), al-Ghazâlî (XIe – XIIe), Ibn Rushd (Avicenne, XIIe), Ash-Shâtibî (XIIIe), Ibn Khaldûn (XIVe), etc. -, reconstruit une Europe qui trompe et se trompe sur son passé. A la lumière de cette nécessaire réappropriation, les musulmans peuvent montrer, raisonnablement et loin de toute polémique, qu’ils partagent l’essence des valeurs sur lesquelles se fondent l’Europe et l’occident et que leur tradition religieuse a également contribué à leur émergence et à leur promotion.

 §  Les sept « C » (Confiance, Cohérence, contribution, Créativité, Communication, Contestation et Compassion) offrent un cadre clair et surtout le sens de certaines priorités.

 §  Les femmes comme les hommes traversent une crise de confiance psychologique et intellectuelle.

 §  Allons-nous respecter scrupuleusement nos principes et les droits humains ou alors accepter, en fermant les yeux, la naissance d’un nouvel esclavagisme moderne qui ne dit son nom, en poussant dans la clandestinité des travailleurs souvent sans-papiers, qui vont être exploités, parfois poussés à la prostitutions, au travail « au noir », et recevant des salaire indignes ?

 §  La route sera longue et ne faudra pas moins de deux générations pour dépasser ces tensions. Pour aller au-delà de la crainte et construire l’avenir, il faut pourtant commencer à préparer dès maintenant le terrain et se donner les moyens de la confiance. Il s’agit effectivement d’opérer une véritable révolution de confiance pour résister à l’évolution de la méfiance dans nos sociétés.

 §  … durant le Moyen Age, de la Renaissance jusqu’au XVIIIe siècle, on avait entretenu l’idée que l’islam et les musulmans avaient un goût particulier pour la sensualité et la « licence sexuelle », à l’image de l’univers oriental stéréotypé des Mille et une nuits, voilà que les colonisations et l’époque post-coloniale nous offrent l’image exactement opposée d’une religion fruste, rigide, opposée aux corps des femmes et aux plaisirs.

 §  … le fait de ne pas partager les opinions et les actions des homosexuels, quant à leur sexualité, ne m’empêche pas de respecter ce qu’ils sont ; c’est d’ailleurs ce que chacun d’entre nous doit attendre de ses semblables : le respect de l’être, même s’il existe un désaccord sur la croyance et/ou le comportement.

 §  Il faut donc regarder à deux fois les « feux » qui dégagent d’épaisses fumées rarement innocentes, souvent stratégiques. Il importe de les connaître, de les identifier et, quand elles se cachent, mentent ou manipulent, de les dépasser. Quant à moi, je continue mon engagement, mes efforts de clarification et de communication, ma résistance face aux injustices, ma lutte contre les racismes, les mensonges politiques et les simplismes idéologiques. Je connais l’origine de certaines attaques et je sais également que ma route m’invite à les relativiser, voire à les négliger, avec détermination et sagesse. J’ai appris qu’il fallait dire « Paix ! » à ceux qui lancent des cris de haine contre votre être, votre présence ou sur votre passage. Pas toujours facile. C’est le sens de toutes les spiritualités, le profond jihâd du cœur et de l’intelligence… Paix, oui, avec force, tranquillité et dignité, à tous les instigateurs de mensonges, hypocrisies et de guerre.

 §  Pour tous, musulmans ou non, il s’agit d’un vrai djihad, au sens très exact de ce terme dans les références islamiques (effort et resistance), un djihad de la confiance. C’est un travail quotidien, avec soi comme avec ses voisins, dans sa demeure comme dans son voisinage…

 §  Les prisons les plus dangereuses sont celles dont on ne voit pas les barreaux.

 §  Au cœur de l’Occident, la présence des musulmans, individuellement et collectivement, devrait se traduire comme une question ou plutôt une série de questions : quel est le sens de cette présence pour moi ? qu’est-ce qui explique leur comportement ? comment me situer vis-à-vis d’eux ? qui suis-je envie d’être face à cet autre au cœur du pluralisme partagé et assumé? Cette présence-question est un miroir. Le miroir de l’autre est reflet de mille questions sur soi. Celles-ci sont parfois gênants, il est vrai, mais elles sont tellement nécessaires.

 §  Condamné avant de naître, à naître condamné. 




Merry

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